LES MINES

Quartier de plan d'Ailas. Dans les années 1842-1850, des ingénieurs firent là des recherches pour exploiter le site carbonifère, sur les vacants communaux. Les études faites, la rentabilité de l'exploitation se révéla très insuffisante et le projet fut abandonné.

LE PONT VIEUX

En 1786, le pont vieux, qui était seul, s'appelait : «le pont de Teyran, à l'approche dudit lieu sur le chemin de Montpellier», et le commentaire du contrôle dudit pont est ainsi rédigé «les fondations de ce pont sont sur le rocher  apparent, ce qui fait que, quoique d'une construction à ne pas imiter, est assez bon état» !…

MONTBEYRE

C'est un grand terrain montueux inculte. Cette grande colline est connue pour son site archéologique exceptionnel : s'y trouve, en effet, la première forme de village structuré. Le site d'habitat chasséen est daté 4750 ans avant J.-C. environ.

MONUMENT (RUE DU)

L’appellation est moderne. C'est au départ de cette rue  que le monument aux morts, sis  aujourd'hui près de la  fontaine, fut érigé en 1922.


 

MOULINE (CHEMIN ET MAS DE LA)

Dans la petite combe, un moulin à eau (occitan «molina») tournait autrefois sur les berges du Salaison. Près du mas, au fond du bief, on peut voir encore quelques pierres de ce moulin. Le pont de Massel était l'endroit où le salaison recevait les petits écoulements d'eau du secteur (fossés, eaux de ruissellement). Massel est un terme descriptif qui signifie : ramassage.

SAINT-ANDRÉ-D'AUBETERRE

St-André-d'Aubeterre est le nom du village et de la  paroisse qu'habitèrent primitivement lesaïeux des  teyrannais. Cette collectivité a disparu. Seules quelques ruines en marquent l'emplacement au pied de la colline de «Cabimont», entre le Salaison et le Massillan. Aubeterre est orthographié indifféremment Aubeterre ou Aubeterre. Ce nom, dû à la topographie, vient de deux mots latins : «Alba terra» qui signifient terre blanche. Une interprétation justifiée par la quantité anormale d'argile blanche qui couvre tout le versant est de la colline de Teyran et une longue bande de terrain crayeux du côté du Mas du Hautbois. Aujourd'hui, quelques pierres indiquent vaguement l'emplacement du village, de l'église et du cimetière. Le village d'Aubeterre, construit dans la plaine au bas de la colline de Cabimont, n'offrait pas toute la sécurité désirable pour l'époque. Plus vers l'est, sur la rive gauche du Salaison, le coteau de Teyran représentait un emplacement plus avantageux, plus stratégique.

LE MONT DE TEYRAN

En 1200, le seigneur d'Aubeterre donne le mont de Teyran au Comte de Melgueil, Comte de Toulouse, qui autorise Guillaume d’Aubeterre à construire un château fortifié sur la colline à condition de pouvoir en disposer à son gré. On construit alors les fortifications de Teyran. Le vaste mur d'enceinte de forme pentagonale aura une dizaine de mètres d'élévation sur plus d'un mètre d'épaisseur. Des tours épaisses de 1,10 mètre et de 12 à 14 mètres de haut vont s'élever aux quatre angles principaux. Le château, élevé de deux étages sur rez-de-chaussée, voûté, sera massif et n'aura rien de gracieux. Il sera construit en trois ans. Guillaume d'Aubeterre mourut dans cet intervalle. Son fils, appelé également Guillaume d'Aubeterre, lui succédera.  Le noyau historique du village de Teyran est délimité par les anciens remparts qui englobent le château et notamment cette annexe où s'est installée la Mairie. Les gens d'Aubeterre sont peu à peu fascinés par la vue des tours et des remparts du château de Teyran. Successivement ils éprouvent le besoin de se rapprocher de leur seigneur et de se mettre en sûreté contre toute attaque à l'abri des murs de la forteresse. L'exode est si général que rapidement Teyran est peuplé de la presque totalité des gens d'Aubeterre.  Le 14 avril 1215, le pape inféode ce comté à l'évêque de Maguelone, Guillaume d'Autignac. À partir de 1235, la paroisse de St-André-d'Aubeterre voit sa déchéance s'accroître de jours en jours. A la désertion de ses habitants s’ajoute la démolition des murs et des maisons pour être reconstruits à Teyran. L’église d’Aubeterre restera debout jusque vers la fin du XVIème siècle. A la fin du XIXème, on voyait encore des pans de murs et le tracé de ses fondements. Elle deviendra une « carrière de pierres » pour la construction des maisons à Teyran.
Dans la seconde moitié du XVIème siècle, le service paroissial ne se lisant plus de façon régulière dans l’ancienne église d’Aubeterre, mais dans la chapelle du château de Teyran, l’appellation « paroisse de Teyran » fut d’usage.

DU PROTESTANTISME À LA RÉVOLUTION

La seconde moitié du XVIème siècle est marquée par les guerres de religion. De 1560 à 1629, la France connaît des émeutes sanglantes. A la fin du XVIème siècle, la famille De Bocaud succède aux De la Croix dans la seigneurie de Teyran.

DE LA RÉVOLUTION À NOS JOURS

De 1793 (120 habitants) à 1900 (450 habitants), le chiffre de la population va suivre une progression constante pour connaître au début du XXème siècle une période stationnaire.  Les principales activités sont liées à l'agriculture avec des cultures de céréales en abondance, de vignes mais aussi d'oliviers. L'élevage des moutons est important avec 2035 bêtes à laine recensées en 1836. On assiste à plusieurs tentatives d'industries liées essentiellement à l'extraction minière (houille, manganèse, sable) à partir de la deuxième moitié du XIXème siècle. Le château de Teyran voit son prestige s'atténuer en raison de l'agrandissement de la chapelle en église en 1817 et de la fondation du presbytère en 1846. Le 19 juillet 1836, le Marquis Thomas de Masclavy décède, obligeant, quelques années après, ses héritiers à mettre le château en vente. La municipalité voit là l'occasion propice de procurer aux Teyrannais, par l'achat de cet immeuble, un presbytère, des maisons d'école et une salle de mairie. L'acquisition se fera le 19 février 1942. En 1866, une nouvelle église sera construite sur une partie du château. L'accroissement de la population et l'augmentation de la production agricole vont rendre nécessaire la création de nouvelles routes et l'amélioration des anciennes. Ainsi, le 14 mai 1854, le conseil va demander au préfet d'établir sur le chemin de grande communication N°21, partant de St-Mathieu-de-Tréviers et allant jusqu'à Sommières et Lunel, un embranchement entre Montaud et St-Drézéry, passant à Teyran, Jacou, Castelnau et Montpellier. Les travaux débutèrent en 1856 pour s'achever en 1868. En 1887, la décision est prise d'amener l'eau par un système de canalisations dans toutes les parties du village, mais n'aboutit pas. Le télégraphe est installé en 1902 et l'éclairage électrique en 1909.

14-18

Histoire des deux poilus teyrannais morts en 1916

La guerre est particulièrement meurtrière en 1916 avec notamment la bataille de Verdun qui fait 700 000 morts entre les mois de février et de décembre 1916.
Dans notre petit village qui compte alors environ 300 habitants, deux poilus teyrannais meurent durant cette année.

Le premier s’appelle Célestin Jean CHARDONNAL. Né le 30 septembre 1884 à Grandrieu en Lozère , il a vécu à Saint-Brès puis s’est marié en 1908 avec Mlle Valentin de Teyran. Il a fait le service militaire au sein du 5ème régiment de zouaves en 1905 puis réformé pour un grave problème aux cervicales. Il revient à Teyran.
Quelques mois après le début de la guerre, alors qu’il est âgé de 31 ans, Célestin Jean CHARDONNAL est mobilisé sur le front. Il a été affecté au 24e Régiment d’infanterie coloniale le 26 février 1915. Il est gravement blessé le 14 mars 1916 et meurt 13 jours plus tard le 27 mars 1916 à Amiens.

Le second a pour nom : Etienne Marius Raphaël DUMAS. Il est né le 14 octobre 1880 à Teyran. Il est le fils de Pierre Dumas et de Marie Coulet et a fait son service militaire comme caporal en 1902 au sein du 81e régiment d’infanterie de Montpellier. Lors de l’ordre de mobilisation générale le 2 août 1914, Etienne DUMAS est rappelé. Il va combattre toujours avec le 81e régiment d’infanterie durant quasiment deux années. Le 23 mai 1916, il reçoit une balle dans la jambe droite. Gravement blessé, Etienne Dumas rentre à Teyran le 6 juin 1916. Il meurt des suites de ses blessures deux mois plus tard, le 18 août 1916.

Ayons une pensée particulière pour ces deux jeunes teyrannais qui ont servi glorieusement la patrie.